I Hope The Lord Is Looking Down On Me
Il y a tellement d'épisodes fascinants de mon existence que je ne vous ai pas relaté que ça en devient tout bonnement indécent. Etant actuellement coincée pour une poignée de jours avec ma famille dans un gîte tellement au milieu de nulle part qu'il n'est même pas possible de squatter le freewifi du voisinage, je vais profiter de l'absence quasi totale de distractions pour m'atteler à la tâche et rassembler mes souvenirs.
Il y a bien évidemment eu quelques concerts, parce qu'on se refait pas et que quitte à redoubler autant mettre à profit le temps accordé pour nos révisions d'une façon intelligente. Le premier fut le tant attendu Inrocks Indie Club de Mai, qui fut l'occasion de tout simplement devenir potes avec les Surfer Blood. Ayant comme vous l'aurez compris un intérêt certain pour la musique de ces garçons et les observant errer un peu sans but dans la Maroquinerie après leur set, il nous ( = Thomas, Delphine, Lauriane et moi) a semblé pertinent d'aller les féliciter pour leur très bon concert puis de fil en aiguille on s'est retrouvés à boire des bières et du Jack Daniels (sponsor officiel des soirées Inrocks Indie Club) dans leur chambre d'hôtel. Nous nous sommes livrés à d'épiques combats de pouces dans la rue, ce qui nous a d'ailleurs valu un seau d'eau sur le nez, et on a aussi mangé des M&Ms Polonais en évoquant la réalité sociale de leur ville West Palm Beach, Donald Trump et aussi la difficulté d'être végétarien en Argentine. On a même pu écouter en exclusivité des démos de Weird Wives, le combo hardcore dans lequel joue aussi les trois membres du groupe avec lesquels on a fait copain copain. Mes partiels avaient lieu trois jours plus tard mais on s'est globalement bien amusés.
Ensuite il y eut un passage pas forcément très mémorable au Point Ephémère pour Quasi, ainsi que deux Nouveau Casino, le premier avec Wolf Parade et Joensuu 1685, et le second avec les Klaxons venus présenter leur nouvel album en terre parisienne. A+ pour les deux soirées, et tout spécialement pour les inconnus au bataillon du lot, à savoir les Finnois de Joensuu 1685: les trois blondinets s'adonnent à une sorte de shoegaze contemplatif plutôt merveilleux et teinté de gospel. Ca peut sembler étrange dit comme ça, toujours est il que le résultat est si fascinant que je ne suis pas parvenue à écouter autre chose que leur album pendant une semaine, spécialement Electric Ocean Sailor, qui continue de me hanter. Peu après il y a eu mon second concert de Beach House de l'année avec White Hinterland en première partie, et sans surprise c'était très beau. Les partiels étant ensuite finis pour de bon, nous avons avec mes camarades de Sciences Po passé une semaine entière à arroser la chose tous les soirs, parce qu'avec tous ceux qui partent faire leur 3A au bout du monde, il est nécessaire de bien marquer le coup. Au milieu de tout ça on s'est installé un après midi au parc de la Villette dans le cadre de la Villette Sonique pour mater Ernest Greene, l'adorable monsieur Washed Out qui a le pouvoir de te remplir de bonheur avec juste un clavier et un sourire. Le soir il y avait mon baptême de Fuck Buttons, impressionnant et également de qualité. 3 jours plus tard j'ai rempilé avec I Blame Coco, We Have Band et surtout les Drums à la Cigale, et les Klaxons ont donc joué le mardi suivant. I Blame Coco c'est instantanément oubliable, We Have Band c'est répétitif et un peu nullard, les Drums sont excellents en live et le nouveau Klaxons nous a semblé pas mal du tout. Puis c'est bien, j'ai un peu retrouvé 2006/2007 le temps d'une soirée. A l'issue de tout ça j'étais parvenue à convenablement me ruiner la santé, ce qui s'est avéré problématique quand il m'a fallu me lancer dans la recherche d'un nouveau toît.
Du coup une fois cette mission remplie, j'ai fini par rentrer me mettre au vert dans mon Ardèche natale qui finalement me vendait pas mal de rêve quand j'étais coincée dans la ligne 4 pendant les heures de pointe, puis soyons honnête, j'en avais assez de me faire à manger. C'était pas forcément l'idée du siècle compte tenu du climat familial « pesant » suite à mes prouesses de l'année, mais au moins y'avait quelques moments où il faisait presque frais, ce qui était tout de même appréciable. J'ai surtout tenté de dormir pour me préparer aux Eurocks, qui furent évidemment encore un grand moment. Vous pouvez en lire mon compte rendu mélé à celui de mon cher collègue Thomas ici. Parce que oui, je n'ai pas eu l'occasion d'en parler sur TQID parce que grosse flemme impardonnable de l'article, mais je sévis désormais également chez Sizzling Youth, où on me force à parler musique et musique seulement, et donc un peu à me discipliner. Je pense que c'est un bon exercice et que nous avons un bel avenir devant nous, donc vous enjoins à nous suivre. Ce sera tout pour ce soir, et encore pardon, j'ai toujours pas pour objectif d'arrêter ce blog.
Commentaires
Sizzling Youth, j'aime déjà (faut dire que l'équipe est belle).
Sinon, pour parler un peu musique, j'ai pour l'instant un peu de mal avec Surfer Blood (pourtant j'applaudis l'artwork de leur album).