We Were Fated To Pretend
Donc compte rendu de ma semaine chez nos voisins chéris les Grands Bretons, avec du retard, weekend de Pâques en famille oblige. Oui, j'ai des problèmes dans la ponctualité rédactionnelle.
Alors, comme prévu, nous sommes partis de la gare routière de Tournon samedi dernier aux alentours de 20h00. Comme nous sommes des personnes déterminées prêtent à nous battre pour nos convictions, nous obtenons, et non sans peine, la fameuse "rangée de 5 sièges au fond du bus" (paye ta conviction). Oui, dans l'absolu ça ne sert pas à grand chose, mais nous on était contents, ça nous permettait de surplomber la situation. Le niveau d'excitation étant extrêmement élevé dans le car, les profs et le chauffeur opte pour une solution radicale pour nous calmer : Ils nous mettent le dvd de Million Dollar Baby. Tout de suite, ça vous refroidit ces joyeuses histoires de boxeurs paralysés. Comme je refuse de me laisser abattre, j'opte pour la solution lecture avec mp3 coincé dans les oreilles: ça vous coupe du reste, c'est donc merveilleux. Comme on a 16 heures de trajet devant nous, Clémentine a eu l'amabilité de me prêter le livre "Groupies!" de Busty. Bon, Busty, je ne la porte pas spécialement dans mon coeur (le spécialement est même de trop), mais je dois reconnaitre que le bouquin en question (que j'ai lu sur la nuit, puisque pas de sommeil) était fort distrayant et instructif. Pour ce qui est de l'ambiance musicale, je suis restée bloquée sur l'Oracular Spectacular de MGMT. Grosse hype pour ces deux jeunes hommes, mais excellent album à l'arrivée, Time to Pretend est juste absolument fabuleuse, et Electric Feel me rappelle l'époque où Jake Shears était l'homme de ma vie. Si vous n'en avait toujours pas vu le clip super "cheap/bizarre/vive la LSD et les chats ", régler rapidement ce problème. On en prend plein les yeux.
Le lendemain, aux alentours de 13h, arrivée dans Londres. On commence par le British Museum. Il pleut, et je ne regrette pas d'avoir acheté un parapluie à la dernière minute. Dans le musée, il y a du monde, même beaucoup trop. En fait je soupçonne une bonne partie des gens présents de n'être là que pour échapper au vent. Mes comparses n'étant manifestement pas de grands amateurs d'art Mésopotamien, on se replis rapidement sur la grand hall pour manger notre pic-nic, assis sauvagement par terre puisque pas une seule table n'est libre. Ensuite on part faire un tour dans les rues, avec passage obligatoire au Starbucks, parce que c'est supposé exotique (hein Joëlle). On marche dans les rues, on se perd à moitié et on tombe sur un magasins qui vend des téléphones antiques aux couleurs des Mods, et des T shirt très beaux mais pas donnés. Comme on est seulement en Angleterre depuis quelques heures, je me retiens d'en acheter un, et opte pour une poignée de badges Morrissey/Macca et autres symboles british, que j'ajoute à mon manteau qui commence à être chargé niveau badges. On reprend le bus et direction Piccadilly Circus. Réflex: se diriger vers Zavvi, nouvelle appellation de Virgin. Je suis déjà allée 5 fois en GB, mais c'est la première fois que je visite vraiment Londres (shame), donc je suis aux anges devant ces immenses bacs à Cds. Les prix étant bien plus bas qu'en France, c'est l'occasion de faire quelques achats. Je repars avec un LCD Soundsystem, l'album rouge de Peter Björn & John et Oracular Spectacular, qui sortait justement cette même semaine, et l'édition est un peu collector et pas chère du tout, donc je suis assez ravie. On part ensuite explorer les rues avoisinantes, avant de se diriger vers Hyde Park pour retrouver le bus. Au passage on croise des écureuils, qu'on tente d'attirer avec des fraises Tagada. Echec. Une fois sur le point de rendez-vous, on attend pendant trois plombes une partie du groupe, qui a trouvé le moyen de se perdre à deux rues de Park Lane (où nous nous trouvons).
Une heure plus tard, arrivée à Morden, où nous devons retrouver nos familles. On ne sait absolument pas chez qui nous devons tomber, s'il y a des enfants dans les familles, des bêtes sauvages (j'aime les bêtes sauvages) ou je ne sais trop quoi. Dans la catégorie "famille d'accueil pour voyage scolaire", j'ai déjà eu plusieurs extrêmes ces dernières années : un jeune couple sans enfant très sympathique mais fasciné par Winnie L'ourson en 4° à Torquay, une veuve de 70 ans à Rome en 3°, des Russes fraichement débarqués en Allemagne avec une fille amatrice de hip-hop/dance russe l'année dernière à Stutgart... Bref, c'est la loterie. Et là, on a eu pas mal de chance. Les Derrington s'avèrent être un couple de profs avec trois enfants qui ont entre 15 et 20 ans. Seul le plus jeune, Joseph, vit encore à la maison. Dans la voiture on discute avec Mr Derrington, qui se prénomme Julian (bon signe, dirais-je), et qui est à la fois prof de sport et de maths. Il est très bavard, aime beaucoup la France où il se rend régulièrement et parle un peu notre langue. On arrive chez eux, et on y retrouve sa femme, qui est elle prof de théâtre et d'anglais, et on s'installe pour bavarder un petit peu. A un moment, Mr Derrington nous demande ce qu'on aime comme genre de musique. Evidemment, je répond "rock", et il me demande de préciser quel genre de rock. C'était un encore bon signe, cet homme savait au moins qu'il existe plusieurs genres de rock, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Ne sachant trop quoi dire, je répond "indie rock", c'est passe-partout. Et là, il me dit qu'il a vu les Kaiser Chiefs en concert à Lyon l'année précédente, ce qui forcément provoque chez moi une certaine curiosité, parce que je connais peu d'homme de 50 ans qui ont vu les KC en live : il m'explique donc que sa femme et lui était sur la guestlist parce qu'ils connaissaient les gars du groupe qui jouait en première partie. Et ajoute que le groupe vient de Morden. Forcément, même si ça paraissait un peu trop beau pour être vrai, je demande si par tout hasard, ce groupe ne se nommerait pas Good Shoes. Et là, il me répond : "Do you know them ??? It's so funny! " . Et j'ai envie de dire que INDEED, c'est QUITE FUNNY. Parce que bon, me retrouver chez des potes des Good Shoes, c'était quand même un peu inattendu. Il continue sur sa lancée en me racontant que les parents de Rhys et Tom Jones sont de grands amis et qu'il a eu les garçons comme élèves. Je suis un petit peu éberluée, et ma tête doit à cet instant être intéressante à observer. Mr Derrington se met à pianoter sur le clavier de son portable qu'il me colle sous le nez : sous mes yeux, le numéro de portable de Rhys. Je me marre. Entre temps, Justine et Mathilde ont un peu perdu le fil de la conversation. On passe à table et on continue de parler. D'après mes hôtes, je parle très bien l'anglais, donc je suis flattée, et je continue de monopoliser légèrement la conversation, parce que c'est pas tous les jours que je fais la conversation avec de vrais anglais capables de me révéler des détails sur les jeunes années des Good Shoes.
Le lendemain, retour à Londres. On procède à un long tour en bus dans les rues de Londres, avec les profs qui font plein de petites blagues nulles et de remarques qui servent à rien ("à votre gauche, Big Ben !" non non, on avait pas reconnu). Finalement on nous arrête vers Buckingham Palace, où on s'agglutine aux grilles pour observer la relève de la garde. Passionnant. Après, on a coursé des pigeons et pris des japonais hip-hop en photo: roux. Spécimens très étranges. Ensuite tour dans le parc, où on fait la conversation aux écureuils et aux poules d'eau sous les regards interloqués des promeneurs. Oui, je parle aux animaux, et alors ? On reprend ensuite le bus, et après midi au musée Mme Tussaud. On a pris plein de photos ridicules dont certaines assez honteuses. J'ai encore fait très peur à la population locale en posant avec une main aux fesses de Johnny Wilkinson, et je me suis pendue au coup de ce cher Robbie (des fois je devrais me taire).
Pour finir la journée, on a fait le London Eye, et une fois à une centaine de mètres au dessus de la Tamise, on a demandé à la prof qu'elles étaient les chances de survie de Félix si on le jetait par dessus bord.
"Faibles".
Le soir, Mr Derrington nous propose de visiter l'école où il enseigne. Aux murs, de nombreuses photos. L'une d'entre elles, prise en 2000, représente l'intégralité de l'école, soit 1200 élèves. Vous connaissez "Trouvez Charlie" ? et ben là, c'était presque pareil : "Trouvez Rhys Jones". Très drôle comme jeu, j'y ai passé pas loin de 10 minutes pendant que Justine et Mathilde grillait une clope avec Mr Derrington (oui, j'ai une vie très saine : je ne fume pas. Mais je ne fais pas de sport.) Et je l'ai localisé sur la photo! J'étais très fière de moi. Il avait une tête drôle dans ses jeunes années. Après, on rentre dans une salle où des élèves préparent une pièce de théâtre. Mr Derrington fait de grands signes à un homme qui se trouve à l'autre bout de la salle et se tourne vers moi, m'indiquant que c'est le père de Rhys et Tom. Il lui crie en me montrant du doigt "She loves your boys!". Il m'observe un peu bizarrement, et moi je sais pas trop où me mettre, et tout ce que je trouve à dire c'est qu'il doit être très fier de ses fils, ce à quoi il me répond que oui, en effet. Il portait un espèce de short rouge assez laid, ça m'a marqué.
Le mardi, on a passé la journée à Stratford Upon Avon, avec pour but de visiter la maison de Shakespeare. Bon, c'est une petite ville assez chiante mais qui doit être charmante si vous êtes retraité. Y'a quand même un petit HMV (capital pour s'occuper, le HMV). Quelques personnes que je ne nommerai pas (pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, non ?) on tenu à acheter des substances illicites locales et se sont retrouvées avec 20£ de basilic. Moment comique s'il en est. Rien à ajouter sur Stratford, mis à part que c'était infesté de Français.
Mercredi, on est lâchés dans Londres avec pour but de :1°/Visiter la National Gallery - 2°/Faire du shopping - 3°/Visiter le Globe Theatre - 4°/Faire du shopping. Notre petit côté anti-conformistes sans cause nous pousse à d'abord aller nous perdre dans Soho et d'ensuite faire la visite du musée (où le reste du lycée se trouve). Bon, soyons honnêtes, Soho de jour, et surtout le matin, c'est pas super excitant, mais bon, on fait avec. Le midi, on mange dans une aire de jeu pour enfants (en dessous de 7 ans selon un panneau), et vu qu'il y a personne, on teste le tourniquet, avant de se rendre compte que des gens nous observent des immeubles avoisinants. Donc on se calme et on fini nos chips avec le peu de dignité qu'il nous reste. Après, retour à Trafalgar Square et musée. Je me suis centrée sur la partie la plus moderne de l'endroit, soit 1700-1900. J'ai admirée de très belles pièces, et il faut aussi signaler que les gardiens de musée était globalement assez canons. Oui, le look "étudiant en art un peu geek à lunettes", c'est super sexy.
Pour finir l'après midi, on visite le théâtre du Globe. Shakespeare, encore et toujours. Cet homme pour qui j'ai une légère haine, car à cause de lui je dois me farcir depuis mon plus jeune âge des "il est où ton Roméo ?". Et dire qu'on va encore l'étudier en Littérature l'année prochaine.
Enfin, le lendemain, nous passons notre dernière journée en Angleterre, donc bon, c'est passé vite, trop vite. Pluie toute la journée, on est ravis. Le matin, visite d'un musée maritime à Greenwich, où on a observé des émos français à cheveux turquoises qui avaient l'air passionné par les sous marins. Dans Greenwich, je dégote un joli petit disquaire d'occasion, mais impossible d'y rester plus de dix minutes, on doit prendre le bateau pour la Tower Of London (Donny Tourette powa', j'ai envie de dire.) Il pleut atrocement, il fait froid, mais bon, on profite quand même, et on se rétame lamentablement sur le pavé humide. On passe pendant notre visite devant les joyaux de la couronne, et devant des dizaines de pistolets, ainsi que devant les 6 corbeaux sautillants de la monarchie. On doit ensuite prendre un bus pour aller où on veut (donc Picadilly pour nous) avant de retrouver le bus à 20h00. Donc pendant trois heures, on dépense nos derniers pounds chez Zavvi et HMV, on se balade malgré la pluie, on observe les anglais. Qui sont définitivement très beaux. Dans un magasin de souvenirs, on prend en photo les accessoires les plus kitchs possible, et finalement, on doit partir, à reculons. J'ai dégoté chez Zavvi la biographie d'Alex James pour 5£, alors que j'avais faillit l'acheter deux jours plus tôt chez WH Smith pour 17£. Donc bonne affaire et une occupation pour la nuit de bus, qui fut encore une rude épreuve. Résultat, grosse déprime à mon retour en France, et A Bit Of Blur (passionnant ce bouquin) quasiment lut sur la nuit/journée. Plein d'excellents souvenirs, mais je vais pas détailler. Cet article est déjà beaucoup trop long.
Alors, comme prévu, nous sommes partis de la gare routière de Tournon samedi dernier aux alentours de 20h00. Comme nous sommes des personnes déterminées prêtent à nous battre pour nos convictions, nous obtenons, et non sans peine, la fameuse "rangée de 5 sièges au fond du bus" (paye ta conviction). Oui, dans l'absolu ça ne sert pas à grand chose, mais nous on était contents, ça nous permettait de surplomber la situation. Le niveau d'excitation étant extrêmement élevé dans le car, les profs et le chauffeur opte pour une solution radicale pour nous calmer : Ils nous mettent le dvd de Million Dollar Baby. Tout de suite, ça vous refroidit ces joyeuses histoires de boxeurs paralysés. Comme je refuse de me laisser abattre, j'opte pour la solution lecture avec mp3 coincé dans les oreilles: ça vous coupe du reste, c'est donc merveilleux. Comme on a 16 heures de trajet devant nous, Clémentine a eu l'amabilité de me prêter le livre "Groupies!" de Busty. Bon, Busty, je ne la porte pas spécialement dans mon coeur (le spécialement est même de trop), mais je dois reconnaitre que le bouquin en question (que j'ai lu sur la nuit, puisque pas de sommeil) était fort distrayant et instructif. Pour ce qui est de l'ambiance musicale, je suis restée bloquée sur l'Oracular Spectacular de MGMT. Grosse hype pour ces deux jeunes hommes, mais excellent album à l'arrivée, Time to Pretend est juste absolument fabuleuse, et Electric Feel me rappelle l'époque où Jake Shears était l'homme de ma vie. Si vous n'en avait toujours pas vu le clip super "cheap/bizarre/vive la LSD et les chats ", régler rapidement ce problème. On en prend plein les yeux.
Le lendemain, aux alentours de 13h, arrivée dans Londres. On commence par le British Museum. Il pleut, et je ne regrette pas d'avoir acheté un parapluie à la dernière minute. Dans le musée, il y a du monde, même beaucoup trop. En fait je soupçonne une bonne partie des gens présents de n'être là que pour échapper au vent. Mes comparses n'étant manifestement pas de grands amateurs d'art Mésopotamien, on se replis rapidement sur la grand hall pour manger notre pic-nic, assis sauvagement par terre puisque pas une seule table n'est libre. Ensuite on part faire un tour dans les rues, avec passage obligatoire au Starbucks, parce que c'est supposé exotique (hein Joëlle). On marche dans les rues, on se perd à moitié et on tombe sur un magasins qui vend des téléphones antiques aux couleurs des Mods, et des T shirt très beaux mais pas donnés. Comme on est seulement en Angleterre depuis quelques heures, je me retiens d'en acheter un, et opte pour une poignée de badges Morrissey/Macca et autres symboles british, que j'ajoute à mon manteau qui commence à être chargé niveau badges. On reprend le bus et direction Piccadilly Circus. Réflex: se diriger vers Zavvi, nouvelle appellation de Virgin. Je suis déjà allée 5 fois en GB, mais c'est la première fois que je visite vraiment Londres (shame), donc je suis aux anges devant ces immenses bacs à Cds. Les prix étant bien plus bas qu'en France, c'est l'occasion de faire quelques achats. Je repars avec un LCD Soundsystem, l'album rouge de Peter Björn & John et Oracular Spectacular, qui sortait justement cette même semaine, et l'édition est un peu collector et pas chère du tout, donc je suis assez ravie. On part ensuite explorer les rues avoisinantes, avant de se diriger vers Hyde Park pour retrouver le bus. Au passage on croise des écureuils, qu'on tente d'attirer avec des fraises Tagada. Echec. Une fois sur le point de rendez-vous, on attend pendant trois plombes une partie du groupe, qui a trouvé le moyen de se perdre à deux rues de Park Lane (où nous nous trouvons).
Une heure plus tard, arrivée à Morden, où nous devons retrouver nos familles. On ne sait absolument pas chez qui nous devons tomber, s'il y a des enfants dans les familles, des bêtes sauvages (j'aime les bêtes sauvages) ou je ne sais trop quoi. Dans la catégorie "famille d'accueil pour voyage scolaire", j'ai déjà eu plusieurs extrêmes ces dernières années : un jeune couple sans enfant très sympathique mais fasciné par Winnie L'ourson en 4° à Torquay, une veuve de 70 ans à Rome en 3°, des Russes fraichement débarqués en Allemagne avec une fille amatrice de hip-hop/dance russe l'année dernière à Stutgart... Bref, c'est la loterie. Et là, on a eu pas mal de chance. Les Derrington s'avèrent être un couple de profs avec trois enfants qui ont entre 15 et 20 ans. Seul le plus jeune, Joseph, vit encore à la maison. Dans la voiture on discute avec Mr Derrington, qui se prénomme Julian (bon signe, dirais-je), et qui est à la fois prof de sport et de maths. Il est très bavard, aime beaucoup la France où il se rend régulièrement et parle un peu notre langue. On arrive chez eux, et on y retrouve sa femme, qui est elle prof de théâtre et d'anglais, et on s'installe pour bavarder un petit peu. A un moment, Mr Derrington nous demande ce qu'on aime comme genre de musique. Evidemment, je répond "rock", et il me demande de préciser quel genre de rock. C'était un encore bon signe, cet homme savait au moins qu'il existe plusieurs genres de rock, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Ne sachant trop quoi dire, je répond "indie rock", c'est passe-partout. Et là, il me dit qu'il a vu les Kaiser Chiefs en concert à Lyon l'année précédente, ce qui forcément provoque chez moi une certaine curiosité, parce que je connais peu d'homme de 50 ans qui ont vu les KC en live : il m'explique donc que sa femme et lui était sur la guestlist parce qu'ils connaissaient les gars du groupe qui jouait en première partie. Et ajoute que le groupe vient de Morden. Forcément, même si ça paraissait un peu trop beau pour être vrai, je demande si par tout hasard, ce groupe ne se nommerait pas Good Shoes. Et là, il me répond : "Do you know them ??? It's so funny! " . Et j'ai envie de dire que INDEED, c'est QUITE FUNNY. Parce que bon, me retrouver chez des potes des Good Shoes, c'était quand même un peu inattendu. Il continue sur sa lancée en me racontant que les parents de Rhys et Tom Jones sont de grands amis et qu'il a eu les garçons comme élèves. Je suis un petit peu éberluée, et ma tête doit à cet instant être intéressante à observer. Mr Derrington se met à pianoter sur le clavier de son portable qu'il me colle sous le nez : sous mes yeux, le numéro de portable de Rhys. Je me marre. Entre temps, Justine et Mathilde ont un peu perdu le fil de la conversation. On passe à table et on continue de parler. D'après mes hôtes, je parle très bien l'anglais, donc je suis flattée, et je continue de monopoliser légèrement la conversation, parce que c'est pas tous les jours que je fais la conversation avec de vrais anglais capables de me révéler des détails sur les jeunes années des Good Shoes.
Le lendemain, retour à Londres. On procède à un long tour en bus dans les rues de Londres, avec les profs qui font plein de petites blagues nulles et de remarques qui servent à rien ("à votre gauche, Big Ben !" non non, on avait pas reconnu). Finalement on nous arrête vers Buckingham Palace, où on s'agglutine aux grilles pour observer la relève de la garde. Passionnant. Après, on a coursé des pigeons et pris des japonais hip-hop en photo: roux. Spécimens très étranges. Ensuite tour dans le parc, où on fait la conversation aux écureuils et aux poules d'eau sous les regards interloqués des promeneurs. Oui, je parle aux animaux, et alors ? On reprend ensuite le bus, et après midi au musée Mme Tussaud. On a pris plein de photos ridicules dont certaines assez honteuses. J'ai encore fait très peur à la population locale en posant avec une main aux fesses de Johnny Wilkinson, et je me suis pendue au coup de ce cher Robbie (des fois je devrais me taire).
Pour finir la journée, on a fait le London Eye, et une fois à une centaine de mètres au dessus de la Tamise, on a demandé à la prof qu'elles étaient les chances de survie de Félix si on le jetait par dessus bord.
"Faibles".
Le soir, Mr Derrington nous propose de visiter l'école où il enseigne. Aux murs, de nombreuses photos. L'une d'entre elles, prise en 2000, représente l'intégralité de l'école, soit 1200 élèves. Vous connaissez "Trouvez Charlie" ? et ben là, c'était presque pareil : "Trouvez Rhys Jones". Très drôle comme jeu, j'y ai passé pas loin de 10 minutes pendant que Justine et Mathilde grillait une clope avec Mr Derrington (oui, j'ai une vie très saine : je ne fume pas. Mais je ne fais pas de sport.) Et je l'ai localisé sur la photo! J'étais très fière de moi. Il avait une tête drôle dans ses jeunes années. Après, on rentre dans une salle où des élèves préparent une pièce de théâtre. Mr Derrington fait de grands signes à un homme qui se trouve à l'autre bout de la salle et se tourne vers moi, m'indiquant que c'est le père de Rhys et Tom. Il lui crie en me montrant du doigt "She loves your boys!". Il m'observe un peu bizarrement, et moi je sais pas trop où me mettre, et tout ce que je trouve à dire c'est qu'il doit être très fier de ses fils, ce à quoi il me répond que oui, en effet. Il portait un espèce de short rouge assez laid, ça m'a marqué.
Le mardi, on a passé la journée à Stratford Upon Avon, avec pour but de visiter la maison de Shakespeare. Bon, c'est une petite ville assez chiante mais qui doit être charmante si vous êtes retraité. Y'a quand même un petit HMV (capital pour s'occuper, le HMV). Quelques personnes que je ne nommerai pas (pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, non ?) on tenu à acheter des substances illicites locales et se sont retrouvées avec 20£ de basilic. Moment comique s'il en est. Rien à ajouter sur Stratford, mis à part que c'était infesté de Français.
Mercredi, on est lâchés dans Londres avec pour but de :1°/Visiter la National Gallery - 2°/Faire du shopping - 3°/Visiter le Globe Theatre - 4°/Faire du shopping. Notre petit côté anti-conformistes sans cause nous pousse à d'abord aller nous perdre dans Soho et d'ensuite faire la visite du musée (où le reste du lycée se trouve). Bon, soyons honnêtes, Soho de jour, et surtout le matin, c'est pas super excitant, mais bon, on fait avec. Le midi, on mange dans une aire de jeu pour enfants (en dessous de 7 ans selon un panneau), et vu qu'il y a personne, on teste le tourniquet, avant de se rendre compte que des gens nous observent des immeubles avoisinants. Donc on se calme et on fini nos chips avec le peu de dignité qu'il nous reste. Après, retour à Trafalgar Square et musée. Je me suis centrée sur la partie la plus moderne de l'endroit, soit 1700-1900. J'ai admirée de très belles pièces, et il faut aussi signaler que les gardiens de musée était globalement assez canons. Oui, le look "étudiant en art un peu geek à lunettes", c'est super sexy.
Pour finir l'après midi, on visite le théâtre du Globe. Shakespeare, encore et toujours. Cet homme pour qui j'ai une légère haine, car à cause de lui je dois me farcir depuis mon plus jeune âge des "il est où ton Roméo ?". Et dire qu'on va encore l'étudier en Littérature l'année prochaine.
Enfin, le lendemain, nous passons notre dernière journée en Angleterre, donc bon, c'est passé vite, trop vite. Pluie toute la journée, on est ravis. Le matin, visite d'un musée maritime à Greenwich, où on a observé des émos français à cheveux turquoises qui avaient l'air passionné par les sous marins. Dans Greenwich, je dégote un joli petit disquaire d'occasion, mais impossible d'y rester plus de dix minutes, on doit prendre le bateau pour la Tower Of London (Donny Tourette powa', j'ai envie de dire.) Il pleut atrocement, il fait froid, mais bon, on profite quand même, et on se rétame lamentablement sur le pavé humide. On passe pendant notre visite devant les joyaux de la couronne, et devant des dizaines de pistolets, ainsi que devant les 6 corbeaux sautillants de la monarchie. On doit ensuite prendre un bus pour aller où on veut (donc Picadilly pour nous) avant de retrouver le bus à 20h00. Donc pendant trois heures, on dépense nos derniers pounds chez Zavvi et HMV, on se balade malgré la pluie, on observe les anglais. Qui sont définitivement très beaux. Dans un magasin de souvenirs, on prend en photo les accessoires les plus kitchs possible, et finalement, on doit partir, à reculons. J'ai dégoté chez Zavvi la biographie d'Alex James pour 5£, alors que j'avais faillit l'acheter deux jours plus tôt chez WH Smith pour 17£. Donc bonne affaire et une occupation pour la nuit de bus, qui fut encore une rude épreuve. Résultat, grosse déprime à mon retour en France, et A Bit Of Blur (passionnant ce bouquin) quasiment lut sur la nuit/journée. Plein d'excellents souvenirs, mais je vais pas détailler. Cet article est déjà beaucoup trop long.
IMPORTANT : Merci de vous rendre à cette adresse et de laisser un petit message sommant Camille de ne PAS arrêter son blog. Parce qu'elle fait ièch sur le coup, puis ça vous prendra qu'une minute ! Je vous en serai reconnaissante.
Commentaires
Aurais-tu laissé ton coeur à Londres?
xxxx
Ihre freunde : denver
Donc donc donc pour les covers de Patrickou tiens donc :
Souvenirs : http://www.zshare.net/audio/950479948e7a1b/
Tristan : http://www.zshare.net/download/950501128ddc16/
Bluebells : http://www.zshare.net/audio/95049038a45d25/
Sauf que je crois que tristant c'est du MP4 et je dois avouer que la technologie et moi ça fait 4. Donc j'espere que tu vas trouver un moyen de la convertir ^^'''''
Bisoux bisoux. (vivement la suite)
j'ai hâte de lire la suite...
bise
Suis ravie de constatée que le local supermarket car park ne t'aura point attiré avec une corde =D
J'ai lu cette interview aussi, en fait c'est à cause d'eux que je me suis mise à écouter Sonic Youth (merci les Shades), je suis en train de t'envoyer l'album, je tiens à dire que mes préférées sont Machination, La Détente et Au Crépuscule, ok on s'en fout mais voilà quoi.
oui, je pense sincerement que les Grand Brittons en ont un coup. Mais un gros. Très gros. D'ou mon appartenance fictive à cette grande petite nation. Fun.
Fariiiisss coommme backkkk. *quoi?*
Fun l'histoire Good Shoes/famille d'acceuil :) mon dernier séjour en Angleterre fut Bedford ou je suis restée chez une bande de serbes un brin tarés (leçon n°1 : ne jamais s'étonner de voir 5 personnes dormir dans un salon).
Enfin j'attend fermement la suite :)
xxxx
Et puis j'ai le don pour retenir les informations parfaitement inutiles...
En tout cas j'attends la suite de tes aventures, décidément t'as beaucoup de chance.
tu as l'air très fière d'avoir trouvé Rhys sur la photo, alors je te félicite! quand je pense que tu as rencontré son père, t'imagines tu retournes chez l'homme chez qui t'as dormi et tu les rencontre? m'enfin rien que le fait d'avoir parlé à la moitié de son code génétique est assez cool.
morte de rire pour le basilic, ils devaient être un peu blasés tes amis...
bIse
bon sinon on se phone ce WE dac ?
bisous (L)
Merci pour ton commentaire, j'ai remis un article très boiteux j'avoue mais assez fun.
xxxx
Un petit commentaire boiteux (oui parceque Denver fait article+commentaires boiteux pour le prix d'1), si sa te tente, après une longue journée d'astiquement de crincrin de Sir Patrick Wolf, on pourrait aller chevaucher nos matous, histoire d'aller rejoindre Andrew (et son nom imprononçable) et on ira s'empiffrer de zèbre pané. Après quoi on fera du surf dans une mer infesté de requins...
xxxxx
PS : Le LSD est dans le placard. Mais s'il-te-plaît ne consomme pas tout en une fois.
On pourra dire tout ce qu'on veut du NME, aussi boiteux soit-il (critiques inutiles, prétention immense blabla, je l'achète toujours aha) il a mis une photo de saint Andrew simplement vêtu d'une feuille de vigne sur son saint bassin.
J'ira voir leur live :)
Je sens que toi, moi et Andrew et une tablette de LSD risque d'être particulièrement apocalyptique. Surtout si tu ajoute un zebre à notre heureux ménage.
xxxx
Et je dois dire que moi aussi je suis amoureuse du magasin d'occaz de cds et vinyls de greenwich, on du me traîner pour que j'en sorte la dernière fois !
Heureuse que partout les manifs soient la même mascarades !
bisous